Thèmes

marne mer histoire image centerblog homme sur rouge saint france fille bretagne divers course travail mort création pouvoir prix nature air hiver pensée aime monde voyage voiture

Statistiques

Date de création : 13.04.2017
Dernière mise à jour : 01.07.2020
980 articles


Derniers commentaires

c’est mon arrière-arri? ?re-grand-pèr e de ma grand-mère.
Par Anna, le 28.10.2025

allan ehrhardt p&reudu poureu &treu r&susit& & r&susit& pour &tre p&reudu svp&
Par france, le 25.10.2025

bonjour,lorsqu 'on parle de la rafinière on pense bien sur au gl rivaud et ce ,à juste titre mais on oublie to
Par ph.de FLEURY, le 13.07.2025

stephane lagache petit fils par ma grand mere de charles debarge
Par Anonyme, le 04.07.2025

qui ils reposent en paix ne jamais les oublier ils ont donné leurs vies pour nous contre les criminels naz
Par Anonyme, le 25.04.2025

Voir plus

Rechercher
Rubriques

>> Toutes les rubriques <<
· BORDEAUX (33) (66)
· AMIENS (80) (16)
· BREST (29) (38)
· ARRAS (62) (32)
· ANGERS (49) (22)
· BOURGES (18) (25)
· BEZIERS (34) (26)
· BIARD (86) (27)
· BÔNE (Annaba Algérie) (13)
· BERGERAC (24) (16)

Articles les plus lus

· Personnalités liées à la commune de Amiens
· Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Bordeaux
· Hommage aux Fusillés d' Angers et natifs de la ville
· Réponse à anonyme
· Le camp de Souge

· Benassay en photo
· Hommage aux fusillés et victimes civiles natifs de Bordeaux
· Personnalités liées à Brest
· Bagneux histoire en images ( suite)
· Bordeaux en 1939-1945
· Économie
· Patrimoine culinaire
· Bône - Annaba - Hippone en photos
· Un peu d'histoire ( suite ) La traite Négrière
· Hommage aux Fusillés de natifs de Bagnères-de-Bigorre

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "mariepierre86" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Un peu d'histoire

De la préhistoire à aujourd’hui, Brest est une ville marquée par son passé maritime et dont le présent s’écrit aussi avec la mer.

 

Au Moyen âge, l'histoire de Brest se confond avec l'histoire de son château. Puis Richelieu en fait un port militaire. Brest se développera autour de son arsenal, jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle.

 

Fortement marquée par des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale,Brest a vu son centre historique presque entièrement renouvelé pendant la Reconstruction. À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, la désindustrialisation de la ville s'accompagne du développement du  secteur tertiaire.

 

 

VuecavalieredeBrest

 

 

Préhistoire



La topologie du Brest originel, c'est-à-dire celui du château actuel, est un promontoire, bordé d'un côté par le fleuve Penfeld, de l'autre par la mer. Il est probable que la faille rocheuse au pied de l'actuel bastion de Sourdéac existait déjà, fournissant donc une zone naturellement protégée sur une grande partie de son pourtour.

 

Il est probable que l'homme se soit installé tôt sur cette zone. Il n'existe aujourd'hui toutefois aucune preuve de cette présence humaine à cet endroit.

 

Plus ancien monument de Brest, est le petit menhir qui a donné son nom au quartier du Pilier rouge.

Dès l'âge de bronze la pointe de l'Armorique se trouve sur la route de l'étain.

 

 

Menhir_le_pillier_rouge

 

 

Antiquité



Le site de Brest faisait partie du territoire du peuple gaulois armoricain des Osismes ( gaulois du groupes des celtes armoricains).

 

Ils occupaient à peu près l’espace du Finistère actuel. La naissance de Brest correspond à la construction, sur le site du château actuel, d'un camps fortifié romain à la fin du IIIe siècle.

 

Ce castrum est contemporain des murailles de Vannes, Nantes, Rennes et Aleth érigées à chaque fois avec le matériau prélevé sur les monuments publics de ces villes démolies pour cette occasion, indice d’une grande urgence : il fallait d’une part se protéger des assauts répétés de pirates dits "saxons" ou "frisons", des bagaudes, qui pillaient les campagnes et attaquaient même les villes non défendues, et d’éventuelles troupes barbares dont on craignait l’arrivée.

 

D’autre part, le gouvernement impérial mettait en place une organisation militaire qui s’appellera au siècle suivant le Tractus armoricanus et nervicanus avec constitution d’une flotte, la Classis armoricana pour le contrôle des côtes.

 

Il a été proposé que la capitale des Osismes eût été transférée de Vorgium (Carhaix) à Brest, pour des raisons de défense et de contrôle maritime, et qu’elle aurait vu emménager à l’abri de ses murs les élites carhaisiennes. Mais il a été établi récemment que si Brest a reçu le cantonnement d’une légion romaine dans ses murailles, Carhaix est demeurée chef-lieu jusqu’à la dissolution des structures administratives gallo-romaines due à l’immigration bretonne.

 

La dépopulation de Brest au IXe siècle lui fera préférer naturellement Saint-Pol-de-Léon et Quimper pour siège d’un diocèse divisé désormais entre Léon et Cornouaille : le souvenir des Osismes s’était évanoui.

 

Le castrum romain du IIIe siècle endommagé et en partie ruiné fut renforcé d’une nouvelle construction, le Castellum, bâtie à l’intérieur du vieux Castrum par le comte Morvan de Léon pour se protéger des Normands qui ravageaient la région. Cette ville fortifiée deviendra château au XVIe siècle quand la population civile l’évacuera pour peupler les faubourgs. Le château sera modifié jusqu’au XXe siècle.

 

 

Brest_-_[Tassin]_Tassin_Christophe_btv1b85919481

 

Moyen Âge



Issue du démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de  Ploubavas  (Ploebeves), la paroisse de Lambézellec était très vaste, englobant toute la rive gauche de la Penfeld faisant actuellement partie de la ville de Brest  et incluait donc Brest même, y compris le prieuré des Sept-Saints, qui dépendait de l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre, et érigé en paroisse pendant le règne de Henri II ainsi que la trêve de Saint-Marc qui lui est rattachée à partir de 1681.

 

La ville de Brest dans ses limites de l'époque d'Henri II correspondait à la seule paroisse des Sept-Saints (elle devait son nom à une légende connue sur le pourtour de la rade de Brest, la "légende des Sept-Saints"), l'église paroissiale se trouvant au pied du château de Brest.

 

Au Moyen-âge, la configuration de la côte et des dangers du large obligent la totalité du trafic maritime entre le Nord et le Sud de l’Europe à passer au pied des falaises et de l'abbaye Saint-Mathieu, dont dépend alors Brest, un des ports les plus importants de tout l’Occident.

 

En effet, la Penfeld a longtemps constitué par elle-même un excellent port naturel. Elle est abritée et presque dissimulée derrière un rocher d’environ 200 mètres dans sa plus grande longueur qui plongeait dans l’eau sur deux côtés et était isolé de la terre par un ravin sur son troisième côté.

 

Brest est tour à tour sous la domination du duc de Bretagne et du royaume d’Angleterre.

 

Pendant la guerre de succession de Bretagnede 1341,  Monfort confie aux Anglais la garde de la ville. Devenu duc de Bretagne, il essaie en vain de chasser les intrus. Le roi de France échoue également. En 1397, Charles VI obtient du roi d'Angleterre, qui vient d'épouser sa fille aînée, que Brest soit restituée au duc.

 

En 1512, la Cordelière construit pour le compte de Anne de Bretagne livre un combat mémorable dans le goulet de Brest contre les Anglais.

 

 

La_Cordeliere

 

 

 

Ancien Régime



En 1593, Henri IV  donne à Brest le titre de ville et en 1631, Richelieu fait de Brest un port militaire. Il crée alors le port et les arsenaux, sur les rives de la Penfeld. Ces constructions nécessitèrent une main-d’œuvre abondante qu’il fallut loger. Brest est avec Toulon, le seul port capable d'accueillir des grands vaisseaux de guerre au XVIIe siècle. Ces derniers, qui sont de plus en plus lourds à cause du poids de plus en plus élevé de leur artillerie, nécessitent des tirants d'eau de plus en plus importants, soit 7 m après 1680. Le site est cependant sous dominante de vents d'ouest, ce qui rend difficile la sortie des escadres, problème qui ne sera résolu qu'avec l'apparition de la vapeur, au XIXe siècle.

 

Louis XIV guidé par les rapports du chevalier de Clerville en 1667 et ceux de l'intendant Chertemps du Seuil  en 1670 et 1675, incorpore Recouvrance, petite ville sur la rive droite de la Penfeld, à Brest, alors uniquement sur la rive gauche, en 1680, par lettres patentes. L'expression locale Brest même, utilisée par les anciens Brestois, désigne Brest rive gauche dans ses limites traditionnelles d'avant ces annexions, par opposition à Recouvrance.

 

En 1683 , Vauban fortifia la ville, qui compte environ quinze mille habitants en 1715.

 

En 1686, venus par la mer à bord de "L’Oiseau et de La Maligne", débarquent à Brest, trois ambassadeurs du roi de Siam (Thaïlande) accompagnés de six mandarins, trois interprètes, deux secrétaires et une vingtaine de domestiques, chargés de nombreux présents, ils venaient rendre visite au roi Louis XIV à Versailles. Empruntant à pied la rue Saint-Pierre, ils émerveillèrent les Brestois qui rebaptisèrent la rue en  rue de Siam.

 

Aux XVIIe et XVIIIe  siècles, quelques armateurs et négociants brestois arment en course, le plus connu des corsaires brestois étant Jean-François Riou de Kerhallet, né en 1746.



Au  XVIIIe siècle, l’ingénieur brestois Antoine Choquet de Lindu dirigea les travaux du port et, en  1750, bâtit le bagne de Brest qui ne sera désaffecté qu’au milieu du XIXe siècle. Vidocq, fils d’un boulanger d’Arras et le plus célèbre forçat brestois, parviendra à s’en évader.

 

De nombreux fours à chaux servent alors pour aider à la construction des divers bâtiments.

 

En novembre 1757, le retour de l’escadre de  Du Bois de la Motte à Brest apporte le typhus,  dénommé alors "maladie de Brest". Dans un premier temps, seuls les marins sont contaminés, puis l’épidémie se transmet à la ville. Cette épidémie fit environ 5 000 victimes à Brest même, le double si on prend en compte la région avoisinante.

 

Parmi les amiraux de l’Ancien Régime qui ont commandé la Marine, le port et la ville de Brest, mention spéciale doit être faite de la dynastie des amiraux de Roquefeuil dont le père  Jacques Aymar de Roquefeuil et du Bousquet puis le fils Aymar Joseph de Roquefeuil et du Bourquet ont exercé cette fonction pendant trente-trois ans à eux deux (1728/1740 puis 1761/1782). Une rue du quartier de Recouvrance porte encore leur nom.

 

Pendant la guerre d'Indépendance américaine, Brest, sous la direction du comte d'Hector, joue un rôle essentiel dans l’armement des grandes escadres en partance pour les Amériques.

 

En raison de la crainte d'un débarquement anglais lié à cette guerre, une ceinture de forts est construite pour protéger Brest, y compris côté terre : le Fort Montbarey est édifié en 1784, le Fort de Keranroux, le Fort du Questel, le Fort de Penfeld  pendant le règne de Louis XVI .



 

Le_Port_de_Brest_une_prise_de_la_mature-Louis-Nicolas_Van_Blarenberghe_mg_8233

 

 

La Révolution française

 

Sous la Révolution,  Brest prend une nouvelle importance. Ce grand port militaire doit à tout prix rester acquis à la France.

 

En 1789, la ville s’engage majoritairement pour la Révolution. Plus grande ville de l’ouest de la Bretagne, on lui préféra pourtant Quimper comme chef-lieu de département du Finistère lors de sa création sous l’Assemblée constituante en 1791.

 

En 1792, ce sont même les fédérés brestois qui, avec les fédérés marseillais, prennent les Tuileries lors de la journée du 10 août, afin d’emprisonner le roi. Cependant, après la radicalisation révolutionnaire, notamment le coup d’État des Montagnards contre les Girondins en juin 1793, la commune de Brest, majoritairement girondine, se détache de la nouvelle orientation. Elle prend part à ce qu’on appelle alors le "fédéralisme".

 

En représailles à la politique révolutionnaire, les Anglais imposent un blocus de la ville de 1793 à 1805.

 

Après l’échec de ce mouvement, la répression est activée : le 5 février 1794, les représentants du peuple en mission, Tréhouart et Laignelot installent le Tribunal révolutionnaire de Brest, qui juge cent soixante-quinze personnes et condamne soixante-dix accusés à la guillotine. C'est également à ce moment-là que se déroule l'exécution de26 administrateurs du département (équivalent des conseillers généraux d'aujourd'hui) au prix d'un procès mené à charge et sans réelle possibilité de défense de la part des accusés.

 

Parallèlement, la marine est redressée par André Jeanbon Saint André. Après la mort de Robespierre, la nouvelle arrive à Brest tardivement et n’engendre dans un premier temps aucun changement : la guillotine poursuit son travail. Toutefois, dès septembre, des prisonniers de la Terreur sont libérés : ceux-ci lancent un vaste mouvement d’opinion contre les Jacobins qu’ils appellent rapidement "terroristes". Ils les accusent notamment d’avoir été sanguinaires et même d’avoir bu le sang des victimes (sans qu’il n’y ait aucune trace dans les sources). La surenchère amène finalement l’arrestation de la plupart de ceux qui ont été liés à la Terreur.

 

Les anciens notables de la ville, ceux qui avaient été au pouvoir lors des débuts de la Révolution, retrouvent leur influence et leur place au sein des organes de la ville. Ainsi, lors des élections de 1795 pour les nouvelles assemblées directoriales, trois Girondins sont élus. En 1800, Joseph Caffarelli est nommé préfet maritime .

 

 

arc05_comi_01f_0



 

Le port de Brest au XIXe siècle



La ville perd beaucoup d’influence : en raison du blocus anglais permanent, la Marine est quasi paralysée et ne peut plus jouer le rôle d’avant-poste de la République. Ainsi, la ville connaît une phase d’accalmie. Le témoignage de  Jules Michelet décrit bien l'ambiance de ce port en 1833 lors de sa visite, mais aussi les difficultés qu'y rencontre la Marine :

 

« À l'autre bout, c'est Brest, le grand port militaire, la pensée de Richelieu,  la main de Louis XIV ; fort, arsenaletbagne, canons et vaisseaux, armées et millions, la force de la France entassée au bout de la France : tout cela dans un port serré, où l'on étouffe entre deux montagnes chargées d'immenses constructions.
Quand vous parcourez ce port, c'est comme si vous passiez dans une petite barque entre deux vaisseaux de haut bord ; il semble que ces lourdes masses vont venir à vous et que vous allez être pris entre elles. L'impression générale est grande, mais pénible. C'est un prodigieux tour de force, un défi porté à l'Angleterre et à la nature.
J'y sens partout l'effort, et l'air du bagne et la chaîne du forçat. C'est justement à cette pointe où la mer, échappée du détroit de la Manche, vient briser avec tant de fureur que nous avons placé le grand dépôt de notre marine.
Certes, il est bien gardé. J'y ai vu mille canons. L'on n'y entrera pas ; mais l'on n'en sort pas comme on veut. Plus d'un vaisseau a péri à la passe de Brest. Toute cette côte est un cimetière. Il s'y perd soixante embarcations chaque hiver.
La mer est anglaise d'inclination ; elle n'aime pas la France ; elle brise nos vaisseaux ; elle ensable nos ports. »
Vue_du_port_de_Brest

 

 

 

Le Second Empire



Après un siècle de marasme, le développement de Brest reprit sous le Second Empire. En 1856, Napoléon III permit à la ville de jeter un pont sur la Penfeld, un pont tournant dénommé d'abord "pont Impérial" , puis « pont National ». L’empereur et l’impératrice furent reçus magnifiquement quand ils séjournèrent à Brest du 9 au 12 août 1858. En reconnaissance de cet accueil, Napoléon III fit agrandir l’arsenal et prolonger deux lignes de chemin de fer jusqu’à Brest et créa le port de commerce.

 

Le rail parvient jusqu'à Brest en  1865 avec l'ouverture de la ligne venant de Paris-Montparnasse jusqu'à Brest. Certains tronçons de cette ligne sont restés à une seule voie pendant plusieurs décennies.

 

Enserrée dans ses fortifications, la ville de Brest parvient à s'agrandir : par la loi du 25 avril 1847, Brest annexe le territoire du fort Penfeld ainsi que d'autres situés à l'est de la Penfeld comme les villages de l'Harteloire et de Lannoc-ar-Pape, la grève de Porstrein et le village du même nom.

 

 

7f4edcedae55978412ac4a65d0b93536



Les mutins du Fœderis Arca



Le 11 octobre 1866  à Brest, plus de 20 000 personnes assistent sur la place Fautras à la quadruple exécution par guillotine de quatre marins (Pierre-Louis Oillic, Lénard, Thépaut et Carbucci) qui faisaient partie de l’équipage mutiné du Fœderis Arca, un trois-mâts barque parti de Sète à destination de Veracruz chargé de vin et d’alcool destiné aux officiers de l'expédition française au Mexique.

 

Ils avaient été condamnés à mort par le tribunal maritime de Brest le 22 juin 1866 pour avoir assassiné le capitaine Richebourg, son second Théodore Aubert ainsi que le mousse âgé de 11 ans pendant leur mutinerie le 30 juin 1864 avant de couler leur navire dans l’océan Atlantique et de prendre place dans une chaloupe de sauvetage où ils avaient été recueillis en se disant victimes d’un naufrage. Quatre autres marins du même équipage mutiné furent acquittés pour deux d’entre eux ou condamnés à des peines plus légères pour les deux autres.

 

 

cache_24547841